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Irak : répit pour la Constitution

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Les députés pourraient s'accorder un délai pour régler leurs différends.
publié le 16 août 2005 à 3h19

«Ce n'est pas une date sacrée», répétaient hier des dirigeants irakiens de tout bord à propos de l'échéance du 15 août fixée pour la remise d'un projet de Constitution. En fin de soirée, les représentants chiites, kurdes et sunnites au sein du Comité constitutionnel continuaient de débattre âprement afin de parvenir à un accord dans le délai imparti. Ils sont finalement convenus, une vingtaine de minutes avant l'heure limite, de s'accorder un délai supplémentaire d'une semaine, jusqu'au 22 août. La réunion du Parlement, qui doit entériner leur copie, avait déjà dû être repoussée par 2 fois.

En l'absence d'un compromis avant hier minuit, la loi fondamentale transitoire, qui régit le pays depuis mars 2004, prévoit la dissolution de l'Assemblée et de nouvelles élections générales. Un tel scénario retarderait de plusieurs mois le processus politique conçu par l'administration américaine et balaierait tout espoir d'un retrait, même partiel, de ses troupes en 2006. Il avait fallu plusieurs semaines pour procéder au décompte des voix du précédent scrutin, tenu le 30 janvier dernier. Plus vraisemblablement, les députés devraient amender la loi fondamentale afin de se donner un répit. Autre possibilité : ils pourraient adopter un texte incomplet et décider de résoudre leurs différends dans la foulée. La Constitution doit être soumise à référendum à la mi-octobre.

Les sunnites continuaient hier d'opposer une fin de non-recevoir à un système fédéral réclamé par les Kurdes et les chiites.