São Paulo de notre correspondante
Le président Lula est de plus en plus exposé dans le scandale, d'une ampleur inédite, qui met en cause sa formation, le Parti des travailleurs (PT), et provoque un séisme politique au Brésil. Le PT est accusé par un allié, le député Roberto Jefferson, d'avoir acheté les voix de parlementaires d'autres partis, pour qu'ils approuvent des projets de loi du cabinet Lula. Mais aussi de financement illicite, notamment via le détournement de fonds publics.
Révélations Désigné comme le cerveau de ces pratiques, l'ex-ministre José Dirceu a démissionné, en juin dernier, imité par trois cadres du PT, dont le président du parti. Depuis, de récentes révélations menacent de mettre directement en cause Lula, qui a réussi jusqu'ici à se protéger personnellement du scandale. Jeudi, le publicitaire Duda Mendonça, qui a fait la campagne de quatre candidats du PT, dont Lula, aux élections générales de 2002, a révélé avoir reçu, pour ces services, l'équivalent de 4 millions d'euros des caisses noires du PT, depuis des comptes ouverts à l'étranger, notamment dans des paradis fiscaux. Il y aurait donc à la fois fraude électorale et fiscale, voire blanchiment d'argent.
Le lendemain, le président Lula s'est adressé à la nation, présentant des «excuses» à son peuple et affirmant avoir été «trahi par des pratiques inacceptables dont [il] ignorait tout». Mais, les Brésiliens ont de plus en plus de mal à le croire. José Dirceu était son bras droit et dit n'avoir jamais rie