à Moscou
Depuis hier, forces russes et chinoises mènent des opérations militaires communes, qui ont commencé à Vladivostok et finiront en territoire chinois jeudi prochain. Sur les 10 000 hommes qui y participent, la Russie a mobilisé 1 800 soldats, trois navires de guerre, des chasseurs Sukhoï-27, des bombardiers stratégiques Tupolev-95... Pékin est le premier client de Moscou pour l'industrie militaire.
La Chine pourra ainsi juger de l'efficacité du matériel russe avant de passer commande. Selon les participants, l'objectif est aussi d'améliorer la coopération en matière de défense et de sécurité pour lutter contre le terrorisme international. Derrière ce langage diplomatique se cache la volonté de montrer aux Etats-Unis, dont la présence en Asie centrale est vue d'un très mauvais oeil, que les deux pays sont bien présents militairement.
Une démonstration de force qui inquiète Washington, même si les participants ont affirmé ne viser aucun pays en particulier : ni Taiwan, ni le Japon. Pour Vladimir Poutine, qui multiplie les apparitions aux côtés de l'armée, il s'agit également de mettre un terme à une image vétuste et dépassée des forces russes. Le budget consacré aux dépenses militaires va être augmenté de 20 % en 2006. Moscou a averti : ce type d'exercice n'est pas le dernier. D'autres sont prévus à l'automne avec les pays de l'organisation de Shanghai (Chine, Russie, Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan et Ouzbékistan) mais aussi, et ce sera une autre première, avec l'In