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Libération

En Italie, Berlusconi doit jouer des poings à droite

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A un an des législatives, le Premier ministre, bousculé dans les sondages, est critiqué au sein de sa coalition.
publié le 20 août 2005 à 3h21

Rome de notre correspondant

Contesté par ses alliés, désavoué par l'opinion publique, défait aux régionales du printemps, Silvio Berlusconi ne veut pas entendre parler de retraite anticipée. A moins d'un an des prochaines législatives, le leader de Forza Italia, qui aura 70 ans à l'automne, a dû frapper du poing sur la table pour dire qu'il restait bel et bien le patron de la droite : «La Maison des libertés (nom de la coalition gouvernementale, ndlr) a un candidat au poste de Premier ministre. Ce candidat, c'est Silvio Berlusconi. Ceux qui pensent différemment sont libres d'aller où ils veulent», a-t-il sèchement fait savoir cette semaine, en réponse notamment au président de la Chambre des députés, Pier Ferdinando Casini. Leader de l'Union des démocrates chrétiens du centre (UDC), celui-ci l'avait en effet défié en appelant à «un acte de rupture» pour éviter une débâcle l'an prochain.

Les derniers sondages donnent 3 points d'avance au centre gauche (49 % d'intentions de vote contre 46 % à droite) et Forza Italia ne dépasse pas 21,5 % (contre 29,4 % en 2001). «L'effet Berlusconi ne tire plus nos électeurs», estime Pier Ferdinando Casini. Au Parlement, le vent de la défaite a poussé nombre d'élus de la majorité à tourner casaque. Depuis janvier, douze députés sont passés de la Maison des libertés à l'Union, la coalition de centre gauche. Et une quinzaine d'autres ont rejoint le groupe mixte. Même Vittorio Sgarbi, critique d'art et ancien secrétaire d'Etat aux Biens culturels -