Menu
Libération

Gaza : après l'évacuation, le recyclage des colonies

Article réservé aux abonnés
publié le 22 août 2005 à 3h22

Jérusalem de notre correspondant

Les terres, les maisons et les bâtiments publics évacués au cours des derniers jours de Gouch Katif sont, d'ores et déjà, l'objet des préoccupations de l'Autorité palestinienne, et des convoitises des organisations islamistes. Ces dernières ont fait valoir qu'ils devaient revenir «en priorité aux familles de "martyrs", de prisonniers, aux spoliés et sans-abri à la suite des destructions israéliennes». Si quelques rares colons ont mis le feu à leurs maisons, l'armée a commencé à détruire les demeures privées, au fur et à mesure de leur évacuation, comme à Kérem Atsmona, Douguit et Péat Sadé. En revanche, les installations publiques seront remises aux Palestiniens. Quant aux synagogues, si elles ne sont pas démontées pour être reconstruites en Israël, l'armée les fera exploser. Les 49 tombes du cimetière de Gouch Katif seront transférées hors de Gaza.

Décret. Afin de parer aux querelles de mainmise sur la terre, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a pris en fin de semaine un décret «à propos des terres domaniales qui représentent 97 % des terrains évacués, aux termes duquel aucun particulier ne pourra en faire usage». Par ailleurs, il a promis la réouverture de l'aéroport de Gaza, la reconstruction des maisons détruites par l'armée israélienne à Rafah, l'édification de 3 000 logements dans la colonie de Morag, de 4 000 autres dans une ville nouvelle, l'aménagement d'un nouveau port à Nétsarim, d'un complexe industriel de 100