Jérusalem de notre correspondant
Il ne reste plus un seul civil israélien à Gaza. L'évacuation de la dernière colonie, Nétsarim, s'est achevée, hier soir, sans presque aucun incident. Cette enclave isolée passait pourtant pour un bastion d'irréductibles. Après une ultime procession avec les rouleaux de la Thora, les évacués se sont rendus au Mur occidental, à Jérusalem, pour y prier, puis vers la colonie urbaine d'Ariel où les attendent des logements provisoires.
Les retombées politiques de cette évacuation plus rapide que prévu ne se sont pas fait attendre. Hier, devant la commission de la défense et des renseignements du Parlement, le Premier ministre, Ariel Sharon, a essuyé une bordée d'invectives qui l'ont laissé de glace. «Menteur, tricheur et cruel... Tu ne mérites pas de nous diriger», lui a lancé le député Ouzi Landau, l'un des «rebelles» du Likoud et cheville ouvrière de l'opposition à l'évacuation. Effi Eytam, député de la fraction «Sionisme religieux» lui a promis une «vengeance politique» et de l'envoyer dans «[sa] ferme où [il] pourra caresser [ses] moutons».
Destruction. Les travaux de destruction des maisons de Gouch Katif devraient s'achever vers le 8 septembre. De leur côté, les Palestiniens se sont plaints d'être tenus dans l'ignorance totale des plans d'Israël concernant la libre circulation des biens et des personnes de et vers Gaza, la reconstruction de l'aéroport et la reprise de la construction d'un port, après le retrait. Néanmoins, le ministre palestini