Berlin de notre correspondante
«Angie ! Angie ! Angie !» Un millier de délégués de la CDU (chrétiens-démocrates) ont scandé hier le surnom de leur présidente Angela Merkel, venue clore à Dortmund, dans la Ruhr, le dernier congrès du parti avant les législatives du 18 septembre. Vêtus de tee-shirts orange en référence à la révolution en Ukraine, les chrétiens-démocrates avaient été chauffés à blanc par un spectacle mêlant laser, techno et remake de We Are the Champions. Ce congrès relooké à l'américaine visait à montrer l'état des troupes de la droite allemande avant la bataille et à fixer les thèmes des trois dernières semaines de campagne. Sans surprise, le chômage, les réformes, la famille et l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne ont été au centre des discours d'Angela Merkel et de son acolyte Edmund Stoiber, président de la CSU, parti frère en Bavière.
Rénover. La mine reposée, souriante, Angela Merkel avait sorti la veste de couleur abricot qu'elle porte sur les affiches et qui lui a valu le sobriquet de «révolution abricot». Cela n'empêche pas la première femme candidate à la chancellerie de se poser en garante d'un changement radical en Allemagne. La chef de l'opposition, qui devance Schröder de 14 points dans les sondages, n'a pas hésité, hier, à comparer sa tâche à celle du chancelier Konrad Adenauer. En 1949, date de la fondation de la RFA (Etat d'Allemagne de l'Ouest), il s'agissait de «reconstruire notre pays, a-t-elle dit. En 2005, il faut le rénover». «Il