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Libération

Irak: la Constitution mise aux voix

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Le référendum du 15 octobre pourrait faire échouer le projet.
publié le 30 août 2005 à 3h27

Les électeurs trancheront. Tel est le verdict des dirigeants irakiens de tous bords, au lendemain de l'achèvement du projet de Constitution. Le chef de l'Etat, Jalal Talabani, a d'ores et déjà appelé à voter oui lors du référendum prévu le 15 octobre, mais a reconnu que le processus risquait d'échouer. Le texte sera en effet automatiquement rejeté si trois des dix-huit provinces qui composent le pays le repoussent à la majorité des deux tiers. Cette clause, réclamée à l'origine par les Kurdes, pourrait permettre aux Arabes sunnites, majoritaires dans le centre du pays, d'exercer un droit de veto.

«Complot américain». C'est toujours la question du fédéralisme qui suscite le plus de critiques. Hier, quelques centaines de nostalgiques de Saddam Hussein ont manifesté dans son fief de Takrit aux cris de «Non, non à la Constitution, oui, oui à l'Irak uni». Le cheikh Yahia Attaoui, un responsable du Comité des oulémas, a dénoncé de son côté un «complot américain visant à diviser l'Irak en petits cantons».

Les représentants sunnites modérés ont pour la plupart condamné la version définitive lue solennellement dimanche soir à l'Assemblée nationale. Ils ont d'ailleurs presque tous boudé, sauf quatre d'entre eux, la cérémonie. «Nous allons appeler les électeurs à mettre le texte en échec lors du référendum», a prévenu l'un de leurs négociateurs, Saleh al-Motlak.

Dans un communiqué, le Parti islamique irakien, la principale formation sunnite du pays, l'une des rares à avoir participé au pr