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Libération

Médiation remise en cause en Côte-d'Ivoire

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La rébellion récuse le travail du président sud-africain Mbeki, accusé d'être pro-Gbagbo.
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publié le 1er septembre 2005 à 3h30

L'opposition et la rébellion ivoiriennes ont relancé hier leurs critiques contre le président Thabo Mbeki, médiateur de la crise en Côte-d'Ivoire, accusé de sympathie pro-Gbagbo. Elles lui reprochent notamment de les avoir désignées comme les seuls facteurs de blocage. La rébellion des Forces nouvelles (FN) a par ailleurs annoncé hier qu'elle «récusait systématiquement à compter de ce jour la médiation» sud-africaine.

Provoquant la surprise, le vice-ministre sud-africain des Affaires étrangères, Aziz Pahad, avait annoncé mardi que la médiation avait «terminé son travail» et que le Conseil de sécurité de l'ONU devait désormais «prendre le relais». Face à la confusion, le ministère est revenu hier sur ces propos pour affirmer que seul «le rapport sur la phase actuelle de la médiation» est fini.

Le vice-ministre s'est dit par ailleurs convaincu que le président Gbagbo avait «rempli ses obligations» prévues par l'accord Pretoria II (signé fin juin par les différentes parties sous les auspices de Mbeki). Il a en revanche stigmatisé les dernières annonces des FN sur leur non-participation à la présidentielle du 30 octobre et la mise en place d'une «période de transition» excluant Gbagbo : «Nous ne comprenons pas d'où sortent ces nouveaux défis.»

Après cette prise de position, la première du genre depuis le début de la médiation Mbeki en novembre 2004, les FN ont dénoncé la diplomatie «chancelante et immature» des Sud-Africains, ces «gens qui ne connaissent pas un iota du dossier ivoi