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Libération

Schröder reste optimiste dans la débâcle

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Un congrès du SPD entre tournée d'adieu et opération de mobilisation.
publié le 1er septembre 2005 à 3h30

Berlin de notre correspondante

Dans les sondages, le SPD est déjà battu. Mais sur scène, Gerhard Schröder ne s'avoue pas vaincu. Dix-huit jours avant les législatives, le chancelier social-démocrate a offert hier aux 500 délégués de son parti un one-man show qui pouvait s'interpréter comme une ultime opération de mobilisation et comme une «tournée d'adieu». Une tournée qui n'avait pas le caractère festif du congrès de la CDU, dimanche à Dortmund (Libération du 29/08/). Une tournée sans annonces ni nominations spectaculaires puisque Schröder a refusé de modifier son cabinet avant de se lancer dans la course à la chancellerie.

Ecart. «Le SPD est plongé dans une crise profonde, admet Jella Teuchner, députée bavaroise. Mais on ne va pas se mettre à pleurer. On ne peut que remonter.» Suffisamment pour gagner les élections ? La social-démocrate préfère éluder. Il y a trois ans, à la même époque, l'écart entre le SPD et la CDU n'était plus que de 2 points. Cette fois, il est de 12 points : 42 % pour la CDU contre 30 % pour le SPD. «Cela va être très difficile, avoue Jochen Redecker, de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, l'ancien bastion SPD devenu CDU en mai. Nous ne sommes plus habitués à être dans l'opposition.» Et encore moins habitués à se faire tailler des croupières sur sa gauche. Crédité de 8 à 10 % d'intentions de vote, le nouveau Parti de gauche inquiète beaucoup les délégués. «Si nous perdons les élections, il y aura certainement des transferts de sociaux-démocrates vers ce parti