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Libération

Angela ne convainc pas face au «chancelier des médias»

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publié le 5 septembre 2005 à 3h32

Berlin de notre correspondante

C'était un face à face inédit. Le chancelier social-démocrate Gerhard Schröder, a affronté lors d'un duel télévisé d'une heure et demie, une femme, Angela Merkel, candidate de l'opposition chrétienne-démocrate. «Lui ou elle», c'est ainsi que les médias allemands ont résumé ce week-end l'enjeu du débat qui a démarré à 20 h 30. Egal à lui-même, le chancelier a semble-t-il été surpris par le ton très offensif de son adversaire, pourtant supposée moins rouée au débat télévisuel.

Sans surprise. Visage blême, traits crispés, Angela Merkel a commencé à se détendre dès la deuxième question. Le chancelier a évité de jouer les «machos» mais a eu du mal à retenir quelques rires forcés et remarques condescendantes. Sur le fond, les arguments des aspirants sont restés sans surprise. Attaquant d'emblée Schröder sur l'impôt écologique introduit par le gouvernement «rouge-vert» dans le prix de l'essence, Angela Merkel a plaidé pour un «changement complet» de gouvernement. Elle a mis en avant les mauvais résultats du gouvernement en matière de chômage, de déficit public, et de croissance. Elle est également revenue sur la nécessité de «définir clairement les frontières de l'Europe» en proposant à la Turquie un «partenariat privilégié» en lieu et place de l'adhésion à l'étude. Sur ce dossier, Gerhard Schröder lui a reproché de faire «les mêmes erreurs géostratégiques qu'au moment de la guerre en Irak» et de ne «pas comprendre que l'ancrage de la Turquie à l'Ouest»