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Libération

Avant les législatives, l'Allemagne spécule sur l'après

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La poussée du SPD relance le débat sur une grande alliance avec la CDU.
publié le 8 septembre 2005 à 3h35

Berlin de notre correspondante

Angela Merkel a refusé de participer à deux débats télévisés face au «chancelier des médias». Mais visiblement, le duel de dimanche soir était déjà de trop. Selon un sondage publié hier par l'institut Forsa, le SPD a gagné trois points en trois jours, atteignant 34 % d'intentions de vote. Le parti social-démocrate, les Verts (7 %) et le Parti de gauche (8 %) obtiendraient ensemble 49 %, soit plus que l'opposition de droite. Les chrétiens-démocrates (CDU-CSU) restent stables, à 42 %, et le FDP libéral chute à 6 %. Ce sondage, qui coïncidait avec la dernière déclaration de gouvernement de Gerhard Schröder devant les députés du Bundestag, a réalimenté les spéculations sur la formation d'un gouvernement de grande coalition CDU-SPD.

Le débat de dimanche a donné lieu à un florilège de petites phrases assassines. «Elle [Angela Merkel] aime bien truquer les statistiques», s'est exclamé le chancelier au sujet des chiffres du chômage. «Vous cherchez à nous discréditer», lui a répondu Angela Merkel. «Vous voulez que nous baissions la taxe verte sur l'essence, mais vous voulez augmenter la TVA», a encore attaqué Gerhard Schröder. «Vous préférez que l'Allemagne perde totalement son influence dans le domaine du nucléaire face à des pays comme la Chine», a asséné son adversaire.

Paralysie. Au-delà de ces querelles, les commentateurs cherchaient déjà hier les points de programme sur lesquels les deux partis pourraient s'entendre. Redoutant une paralysie des réfor