Jérusalem de notre correspondant
L'accrochage, d'une rare violence, a duré près de quarante minutes. Une véritable petite bataille rangée, en plein coeur de Gaza, dans son quartier le mieux sécurisé, à quelques centaines de mètres seulement de la résidence du président Mahmoud Abbas et du siège de la Sécurité préventive. Sans que la moindre force en uniforme ne daigne intervenir.
Rues bloquées. La cible du commando était pourtant le général Moussa Arafat, un cousin du défunt raïs, ancien patron des services de renseignements militaires. Aux premières lueurs de l'aube, hier, peu avant 4 heures matin, près de 80 hommes lourdement armés ont convergé sur Tal-Hawa à bord d'une trentaine de véhicules. Ils ont bloqué les rues avoisinant la villa de leur objectif avant de lancer un assaut frontal à l'aide de lance-roquettes. La dizaine de gardes du corps qui protégeaient Moussa Arafat a été neutralisée. Les assaillants ont alors traîné le général à l'extérieur pour l'abattre d'une rafale de 32 balles tirées à bout touchant. Ils ont abandonné son corps sur la chaussée, mais ont emmené son fils, Manhal, officier supérieur dans les forces de sécurité palestiniennes.
En fin de matinée, l'opération a été revendiquée par l'un des porte-parole des Brigades Salaheddine, la branche armée des Comités de résistance populaire. «Nous avons éliminé le collaborateur Moussa Arafat car nous avons des dossiers qui prouvent ses très nombreuses malversations ainsi que celles de son fils qui est interrogé