Pékin de notre correspondant
Picsou va devoir apprendre à compter en yuans, la monnaie chinoise. Le cinquième Disneyland au monde ouvre ses portes aujourd'hui à Hongkong, à la porte de la Chine continentale, de ses touristes au portefeuille de mieux en mieux garni et avides de dépaysement. Installé à 40 minutes en bus de la frontière avec le continent, Disneyland Hongkong marque le début de l'offensive chinoise du géant américain.
Polémiques. Lancé en 1999, deux ans après le retour de Hongkong à la Chine, ce parc, qui incarne le capitalisme américain, est chaleureusement accueilli par les dirigeants communistes : le vice-président chinois, Zeng Qinghong, a fait le voyage de Pékin pour l'inauguration et le territoire autonome de Hongkong a directement apporté 1,8 des 3 milliards de dollars (1,5 des 2,5 milliards d'euros) de l'investissement.
Mais en s'installant à Hongkong plutôt que sur le continent, Disney a pris le risque de faire face à une société plus libre, plus exigeante. Et l'arrivée de l'américain a déclenché quelques polémiques dont il se serait bien passé, au moment d'ouvrir ce nouveau parc. Ainsi, un groupe d'étudiants hongkongais, vite rejoint par d'autres forces de la société civile, a créé un groupe baptisé Disney Hunters («chasseurs de Disney») qui a dénoncé les conditions de travail en Chine des ouvriers assurant la fabrication des produits dérivés de Disney. La société a promis d'enquêter et a fait appel à un cabinet indépendant pour vérifier ces accusations,