Washington de notre correspondant
Toujours plus bas dans les sondages, après le désastre causé par l'ouragan Katrina, George W. Bush a décidé de s'adresser solennellement à la nation, demain soir, depuis la Louisiane. Hier, au cours d'une brève conférence de presse donnée aux côtés du président irakien, Jala Talabani, il a admis pour la première fois que le gouvernement n'avait pas réagi correctement au désastre de La Nouvelle-Orléans : «Katrina a révélé des problèmes sérieux dans notre capacité à répondre, à tous les niveaux du gouvernement ; et dans la mesure où le gouvernement fédéral n'a pas pleinement fait son travail, j'en assume la responsabilité. Je veux savoir ce qui s'est bien passé et ce qui s'est mal passé», a-t-il déclaré.
657 morts. A La Nouvelle-Orléans, des cadavres sont découverts chaque jour, parfois par dizaines. 45 corps ont ainsi été retrouvés dimanche dans un hôpital submergé. Le bilan provisoire est passé, hier de source officielle, de 279 à 423 pour la seule Louisiane. Ce qui situe, pour l'heure, à 657 le nombre total des morts dans les régions ravagées du sud des Etats-Unis. Le corps des ingénieurs de l'armée estime qu'à La Nouvelle-Orléans 160 000 maisons sont endommagées «au-delà du réparable». Ce qui implique un programme gigantesque de relogement de la population.
Après l'éviction-démission de Michael Brown de la direction de la Fema (Federal Emergency Management Agency), l'administration fédérale chargée des désastres, Bush a nommé un vieux routier