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Libération

Les travaillistes ont conquis la riche Norvège

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Stoltenberg formera le gouvernement avec les Verts et les socialistes.
publié le 14 septembre 2005 à 3h41

Elue sur la promesse d'une relance de l'Etat-providence, la gauche revient au pouvoir en Norvège. Le travailliste Jens Stoltenberg, un économiste de 46 ans, succédera mi-octobre au Premier ministre démocrate-chrétien, Kjell Magne Bondevik, grand perdant des législatives de lundi. Avec 32,7 % des voix, le parti travailliste disposera d'une majorité absolue au Parlement ­ 87 sièges sur 169 ­ s'il concrétise son projet de coalition «rouge-vert» avec ses deux alliés : la Gauche socialiste (8,8 %) et le Parti agrarien (6,5 %). Ce basculement à gauche de la riche pétromonarchie nordique s'accompagne, à droite, d'une progression sans précédent du très populiste Parti du progrès, qui s'affirme comme deuxième formation politique du pays.

Son leader, Carl Hagen, en retirant le soutien qu'il apportait depuis quatre ans au gouvernement Bondevik, a fortement contribué à la débâcle des partis «bourgeois» traditionnels. Près d'un Norvégien sur quatre (22,1 %) a voté pour cette droite populiste, qui veut stopper l'immigration et puiser dans la «cagnotte» pétrolière du pays pour réduire le prix de l'essence et des alcools ou supprimer les péages. Mais la victoire du Parti du progrès a un goût de défaite puisque à une coalition ultraminoritaire qui avait besoin de son appui au Parlement va succéder une majorité de gauche.

Programme commun. Tenté en 2000 par la «troisième voie» blairiste, Stoltenberg a nettement «gauchi» son discours. Du travail pour tous, une école de qualité et une meilleure a