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Libération

Schröder requinqué par les erreurs de la droite

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publié le 14 septembre 2005 à 3h41

Berlin de notre correspondante

Les Allemands ne sont visiblement pas prêts à sauter les deux pieds joints dans le grand bain libéral. A cinq jours des élections législatives, les perspectives d'un triomphe total d'Angela Merkel s'amenuisent. La candidate chrétienne-démocrate pensait avoir trouvé en Paul Kirchhof, son conseiller économique et fiscal, un «visionnaire» capable d'enthousiasmer les masses sur un sujet aussi ingrat que leur feuille d'impôt. Mais le professeur de Heidelberg s'est avéré un véritable «épouvantail». Très divisés sur ses propositions d'introduire une «flat tax» (taux d'imposition unique) à 25 %, les barons de la CDU ont ajouté encore un peu plus à la confusion lundi en réclamant le retour urgent de leur ancien expert fiscal, Friedrich Merz. Le vice-président du groupe CDU au Bundestag avait claqué la porte du parti l'année dernière à la suite d'une querelle avec Angela Merkel.

Donné largement perdant depuis quatre mois, le chancelier Gerhard Schröder affiche en revanche la mine jubilatoire du condamné en sursis. Son parti, le SPD, connaît depuis dix jours une remontée spectaculaire. Joueur invétéré, «Gerd le rouge» a même réussi lundi soir, lors du dernier round télévisuel des chefs de file des six partis en lice, à tétaniser le ministre-président de Bavière, Edmund Stoiber, et Angela Merkel.

Et si, une fois encore, Gerhard Schröder leur ravissait la victoire d'une courte tête comme en 2002 ? «Le désir de changement résigné qui soufflait sur l'Allemagne i