New York envoyé spécial
Jacques Chirac a intérêt a vite se remettre d'aplomb pour pouvoir prendre l'avion et retrouver ces tribunes internationales dont il raffole. Car son élève et Premier ministre, Dominique de Villepin, n'a guère besoin de se forcer pour jouer au président bis et faire ami-ami avec les grands de ce monde. Présent depuis mercredi à l'ONU à ce qu'il qualifie en privé de «plus grand sommet de chefs d'Etat et de gouvernement de l'histoire», le Premier ministre s'est posé en héritier du «message gaulliste et planétaire de la France».
Certes, ses discours d'hier et d'avant-hier devant le Conseil de sécurité et l'Assemblée générale des Nations unies n'ont pas eu l'impact de sa fameuse allocution du 14 février 2003, quand il s'était opposé frontalement aux Américains et à la guerre en Irak. Mais ses interventions lui ont permis de soigner son profil de présidentiable et de se mettre en scène aux côtés des principaux dirigeants de la planète, riant dans un espagnol parfait avec l'Espagnol Zapatero, embrassant le Brésilien Lula ou se congratulant avec le Chinois Hu Jintao.
Chirac mentionné. Sur le fond pourtant, rien de bien nouveau. Dominique de Villepin a martelé le credo français d'un monde multipolaire, respectueux du droit et des grandes organisations internationales, dans lequel «face aux inégalités croissantes entre pays riches et pays pauvres, la solidarité est une condition de notre sécurité». A George W. Bush, qui lui a demandé en aparté des nouvelles de la