Bangkok de notre correspondant
Descendus de la montagne sur leurs motos, des dizaines de rebelles du GAM, la guérilla séparatiste d'Aceh, dans le nord de l'île indonésienne de Sumatra, ont livré une partie de leurs armes aux observateurs internationaux dans un parc du chef-lieu de province, Banda Aceh. Après inspection, 78 fusils d'assaut et armes de poing ont été détruits à l'aide de scies électriques. Beaucoup de combattants séparatistes ne pouvaient cacher leur regret. «C'est comme si je me séparais de ma femme», a réagi Mazurki, un commandant rebelle de Lhokseumawe. «J'ai des sentiments mélangés, parce que nous abandonnons nos héros», a renchéri un autre séparatiste. Cette première étape de l'accord de paix conclu le 15 août à Helsinki entre le GAM et le gouvernement indonésien s'est déroulée sans incident majeur, malgré un accrochage la veille entre rebelles et militaires. La guérilla doit donner aux observateurs de l'Union Européenne et d'Asie du Sud-Est les 840 armes qu'ils disent posséder d'ici à la fin de l'année, un quart d'entre elles devant être livrées cette semaine.
Le gouvernement indonésien doit réduire ses effectifs militaires et policiers de 45 000 à 25 000 hommes. Plusieurs milliers de Brimob, la police paramilitaire, se sont embarqués pour Java mercredi. Quatre bataillons de troupes d'élites, soit 4 000 hommes, étaient déjà partis en août. Pieter Fieith, le Néerlandais qui dirige les 220 observateurs de la Mission de contrôle d'Aceh, a déploré l'attaque par