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Libération

ONU: échec de la réforme minimisé

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Les chefs d'Etat insistent sur l'importance de l'accord a minima.
publié le 16 septembre 2005 à 3h43

New York de notre correspondant

L'ONU, à la fois indispensable et décourageante. C'est tout le paradoxe de l'Organisation soulevé, à mots feutrés, par les chefs d'Etat et de gouvernement qui se succèdent depuis mercredi devant l'assemblée générale pour le Sommet mondial à New York. Si l'ONU est reconnue comme une instance incontournable pour faire face aux crises et venir en aide aux pays pauvres, elle ne se montre pas à la hauteur des situations qu'elle doit affronter.

«Il y a un besoin d'ajuster cette organisation à la nouvelle réalité», a ainsi déclaré hier Vladimir Poutine, le président russe.

Pour autant, les intervenants s'emploient à minimiser l'échec de la réforme matérialisé par un accord a minima sur le document final. Les représentants français, particulièrement optimistes, veulent y voir une étape dans un processus. Tony Blair, qui intervenait mercredi, reconnaît que le compromis final est en deçà des attentes et le qualifie de «modeste», mais estime que ce n'est pas une surprise lors d'un «sommet requérant l'unanimité de 191 nations». Le Premier ministre britannique se félicite que le rôle de l'ONU ne soit plus contesté et qu'elle soit «devenue l'expression visible et crédible de la globalisation de la politique». Son rôle n'est plus contesté. Mais «les Nations unies doivent atteindre leur majorité», a-t-il plaidé.

Dans une remarque qu'il aurait pu s'adresser à lui-même au moment de lancer la guerre en Irak avec les Etats-Unis, sans l'aval de l'ONU, il a déclaré : «