Après deux années d'âpres négociations, la Corée du Nord a accepté lundi d'abandonner tous ses programmes nucléaires contre une aide énergétique et des garanties en matière de sécurité. Dans le texte signé à Pékin, les Etats-Unis affirment notamment qu'ils n'ont aucune intention d'attaquer le régime de Pyongyang, récemment qualifié de « poste avancé de la tyrannie » par George Bush. Les signataires de l'accord - la Corée du Sud, les Etats-Unis, le Japon, la Russie et la Chine - s'engagent également dans une normalisation de leurs relations avec le pays reclus en quasi-autarcie. De nouvelles négociations doivent se dérouler en novembre. Aux termes de cet accord, la Corée du Nord serait autorisée à développer un programme nucléaire civil si elle parvient à regagner la confiance internationale. La formule a permis de surmonter le principal point de blocage entre Pyongyang et Washington. La crise nucléaire nord-coréenne a éclaté fin 2002, lorsque Washington a accusé Pyongyang de développer des programmes militaires nucléaires en violation de ses engagements internationaux. La Corée du Nord, qui rejetait ces accusations, s'était alors retirée du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Trois précédents cycles de pourparlers à six n'avaient pas abouti. En février, Pyongyang annonçait disposer de l'arme atomique. Bruno Tertrais, expert à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), répond aux questions de Libération.fr décrypte la décision de la Corée du Nord.
La Corée du Nord accepte d'abandonner ses programmes nucléaires
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par Judith RUEFF
publié le 19 septembre 2005 à 7h00
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