(avec AFP et Reuters)
Deux chars britanniques calcinés et un nombre encore indéterminé de blessés : tel est le premier bilan de l'émeute qui a éclaté hier à Bassora, le grand port du sud de l'Irak où sont déployés les soldats britanniques et qui est relativement épargné par les violences ravageant le centre du pays et la capitale. L'incident a démarré après l'interpellation par la police irakienne en début d'après-midi de deux hommes, des soldats britanniques, qui ont été transférés dans un bâtiment du centre. Huit véhicules blindés britanniques ont alors pris position non loin de ce bâtiment. Des manifestants ont commencé à lancer des pierres puis ont foncé sur les chars, sans se laisser arrêter par les tirs d'avertissement, pour les incendier alors que les militaires abandonnaient leurs véhicules. Mais dans la soirée les forces britanniques parvenaient à libérer leurs deux soldats prisonniers. En entourant le bâtiment dont elles ont démoli l'entrée, selon le ministère de l'Intérieur irakien. Une version que Londres refusait de confirmer hier soir.
Les deux hommes arrêtés par la police irakienne sont, selon les forces britanniques, deux de leurs propres soldats «en mission de renseignement». Vêtus à l'orientale et coiffés de perruque, ils ont été interpellés alors qu'ils circulaient dans une voiture blanche civile après des échanges de coups de feu avec les forces de police.
Par ailleurs, la justice irakienne s'apprête à lancer un mandat d'arrêt contre Hazim Chalaane, ministre