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Libération

A Berlin, vers une grande coalition sans Gerhard ni Angela

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publié le 21 septembre 2005 à 3h46

Berlin de notre correspondante

Face à l'unité affichée par les sociaux-démocrates, les chrétiens-démocrates se serrent les coudes. Affaiblie par son maigre score de dimanche soir (35,2 %), Angela Merkel a été réélue hier à la tête du groupe parlementaire CDU-CSU à une écrasante majorité de 98,6 %. Cette élection digne de Bokassa avait une valeur de test. Depuis deux jours, beaucoup d'observateurs s'interrogeaient sur les chances de survie d'Angela Merkel, jugée principale responsable de l'échec des chrétiens-démocrates. Dans son malheur, la candidate a encore quelques atouts. D'abord, son parti dispose de 450 000 voix d'avance sur le SPD. Ensuite, les barons et rivaux de la CDU-CSU font profil bas car ils n'ont pas réalisé de très bons scores dans leurs Länder.

«Jeu infantile». A moins de vouloir gâcher définitivement leurs chances de diriger le prochain gouvernement en étalant leurs divisions au grand jour, les conservateurs n'ont pas, à court terme, d'autre choix que de soutenir Angela Merkel. Car le SPD, lui, n'en démord pas. Même si le parti est arrivé en deuxième position (34,3 %) dimanche soir, «Gerhard Schröder doit rester chancelier», a répété hier Franz Müntefering, président du SPD, qui a lui aussi été reconduit à la tête de son groupe parlementaire avec 95,2 % des voix. Pour l'instant, les deux «Volkspartei» (partis populaires) refusent d'envisager de mettre en oeuvre une grande coalition CDU-SPD, préférant s'amuser à peindre des gouvernements aux couleurs improbabl