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Libération

Allemagne : Joschka Fischer en réserve de la République

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Privé du soutien de son vice-chancelier, Schröder espère toujours former un «gouvernement stable».
publié le 22 septembre 2005 à 3h47

Berlin de notre correspondante

La rencontre au sommet entre le SPD et les Verts a été vite expédiée, hier. Moins d'une heure. Les dirigeants des deux partis ont lancé les négociations destinées à sortir le pays de la crise politique dans laquelle il est tombé dimanche soir. A l'issue du scrutin, ni la CDU-CSU, ni le SPD n'ont réussi à obtenir la majorité au Bundestag. Ils sont donc condamnés à s'entendre dans une grande coalition ou à convaincre un troisième parti de faire l'appoint. Prétendant ne pas vouloir «céder à la précipitation», le SPD a affirmé hier que Gerhard Schröder comptait mettre en oeuvre un «gouvernement stable et capable d'agir». Même si certains prétendent au SPD que «Schröder est capable de marcher sur l'eau», l'attitude du chancelier continue à soulever de nombreuses interrogations. Certes, il a réussi un exploit en remontant le SPD à un niveau inespéré, mais son parti est clairement arrivé derrière la CDU. Et le résultat des élections de Dresde, reporté au 2 octobre, ne devrait pas, selon les calculs des électoralistes, modifier la donne. Depuis hier, Schröder ne doit plus compter sur le soutien de son vice-chancelier vert Joschka Fischer, lequel a décidé de se mettre en réserve de la République, en attendant de savoir si son parti participera à un gouvernement ou atterrira dans l'opposition. «Fischer rend la voie libre pour une coalition jamaïquaine» (alliant chrétiens-démocrates, FDP et Verts), estimait hier le politologue Joachim Raschke dans la TAZ.