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Chypre: l'UE enfin unie face à la Turquie

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Elle fait de la normalisation des relations un préalable à l'adhésion.
publié le 22 septembre 2005 à 3h47

Enième épisode du casse-tête turc, l'Union européenne est péniblement parvenue hier à une réponse commune au refus persistant d'Ankara de reconnaître Chypre. Mais il aura fallu des semaines de rudes palabres entre les Vingt-Cinq pour entériner une déclaration mettant à la Turquie les points sur les i. Les Européens ne remettent pas en cause leur promesse au gouvernement de Recep Tayyip Erdogan d'ouvrir le 3 octobre les négociations d'adhésion à l'UE. Mais ils appellent Ankara à «normaliser» ses relations avec Chypre «le plus tôt possible», sachant que sans «reconnaissance de tous les Etats membres», il sera impossible à la Turquie d'adhérer un jour.

Fin juillet, les musulmans modérés au pouvoir à Ankara avaient rempli la dernière condition préalable à l'ouverture des négociations : l'extension de l'accord douanier UE-Turquie aux dix nouveaux Etats membres, dont Chypre. Mais, dans un geste perçu comme une pure provocation, les Turcs adjoignaient une déclaration précisant que cela n'avait pas valeur de reconnaissance du gouvernement de Nicosie et que leurs ports et aéroports resteraient fermés aux navires et aux avions chypriotes-grecs. Après l'échec du référendum d'avril 2004 sur la réunification de l'île, la Turquie continue en effet de ne reconnaître que la pseudo-république turque de Chypre du Nord, fondée dans la foulée de l'invasion du nord du pays en 1974.

Dans leur contre-déclaration adoptée hier, les Vingt-Cinq somment Ankara de lever d'ici à 2006 «tous les obstacles à