Berlin de notre correspondante
Il n'y a que deux solutions. Ou bien Gerhard Schröder a vraiment un plan et il sortira de cette crise comme le nouveau Machiavel allemand. Ou bien il a perdu totalement le sens des réalités, et compte prochainement diriger un cirque. C'est à peu près dans ces termes que les médias allemands commentaient hier la nouvelle sortie du chancelier. Après une journée d'abstinence médiatique, «le chancelier battant» est sorti radieux de sa première séance de tractations avec les dirigeants chrétiens-démocrates. Chancelier, il est, chancelier il restera.
A l'issue du scrutin de dimanche, ni le SPD ni la CDU ne disposent d'une majorité suffisante au Bundestag pour former un gouvernement. Affaiblie par son misérable score, Merkel est arrivée de justesse devant Schröder. «Le SPD a peut-être encore besoin de quelques jours encore pour admettre la réalité», a commenté hier Angela Merkel. «Cette question de personne doit être tranchée relativement vite et il faut que le SPD accepte qu'Angela Merkel soit chancelière», a pour sa part déclaré Edmund Stoiber, président de la CSU, l'air préoccupé.
Débâcle. Le matin même, le quotidien Süddeutschezeitung avait rendu public une séance interne de la CSU où Stoiber aurait tenu Angela Merkel pour directement responsable de la débâcle électorale et critiqué son «langage sans coeur» durant la campagne électorale. Toutes informations qu'il a bien entendu démenties. Tout comme il s'est élevé avec véhémence contre les projets du