Menu
Libération

Tractations pour libérer Ingrid Betancourt

Article réservé aux abonnés
Un émissaire français a rencontré un membre des Farc, qui détiennent la franco-colombienne.
publié le 23 septembre 2005 à 3h48

Bogotá de notre correspondant

Même si Yolanda Pulecio, la mère d'Ingrid Betancourt, n'ose pas encore se montrer «trop optimiste», les derniers contacts établis par le gouvernement français avec les ravisseurs de sa fille lui ont redonné espoir. Par deux fois en huit semaines, un émissaire envoyé exprès de Paris a rencontré Raúl Reyes, le porte-parole de la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, 17 500 combattants), pour évoquer le thème des otages. L'information, dévoilée dimanche par Carlos Lozano, directeur de l'hebdomadaire communiste Voz et connaisseur des tractations avec les Farc, aurait été confirmée par des guérilleros à la presse équatorienne. «Cette fois-ci, les choses semblent sérieuses», estime Yolanda Pulecio, pourtant échaudée par trois ans et demi de rumeurs sans lendemain.

La dernière entrevue se serait déroulée au début du mois, dans une région amazonienne de la frontière colombo-équatorienne. «Quelque chose est en train de se mijoter», assure Carlos Lozano. Le quotidien équatorien La Hora va plus loin : une libération de «plusieurs» otages contre des guérilleros prisonniers pourrait avoir lieu «rapidement», affirme l'édition de mardi, qui cite des sources des Farc.

Les derniers communiqués officiels, tant de la guérilla que de Bogotá, sont beaucoup moins optimistes. Hormis Ingrid Betancourt, les Farc détiennent 55 militaires, policiers et élus colombiens, ainsi que trois sous-traitants américains du Pentagone. Jusqu'ici, elles