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Libération

La Suisse s'ouvre aux nouveaux Européens

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Les Suisses ont dit oui à la libre circulation des personnes des dix Etats entrés dans l'UE.
publié le 26 septembre 2005 à 3h49

Genève de notre correspondant

Le plombier polonais pourra bientôt venir au secours des robinets helvètes. Consultés par référendum hier sur l'entrée en vigueur, début 2006, des accords de libre circulation pour les personnes des dix nouveaux Etats membres de l'Union européenne, les Suisses ont répondu oui à 56 % des voix. Les Européens de l'Est pourront donc obtenir plus facilement des permis de travail en Suisse et vice versa.

La netteté du score prouve que l'Europe à la carte séduit dans une Confédération qui reste pourtant obstinément à l'écart du club des 25 de Bruxelles. Après avoir voté, en mars 2001, à 76 % contre l'ouverture de négociations d'adhésion, la Suisse a en effet conclu avec l'UE sept accords bilatéraux qui lui permettent d'accéder au marché européen dans des conditions préférentielles et qui lui ont ouvert les portes de l'espace Schengen. Un précédent référendum, le 5 juin, avait approuvé la levée des contrôles systématiques aux frontières de la Confédération et un alignement des conditions d'asile helvétiques sur celles des pays de l'Union.

Les milieux économiques, qui appelaient à voter oui, se sont aussitôt félicités du résultat qui, fait nouveau, est assez uniforme au niveau national. La fracture entre une Suisse francophone europhile et une Suisse alémanique rétive à l'ouverture ne s'est pas, cette fois, manifestée. Les villes alémaniques les plus importantes, Bâle, Berne et Zurich, ont même enregistré des scores d'acceptation plus élevés que dans certai