Lake Charles envoyé spécial
«Katrina était le programme de lavage, Rita, le rinçage, j'espère que nous aurons le temps de sécher avant l'essorage», plaisantait hier le maire de La Nouvelle-Orléans, Ray Nagin, dont la ville a été de nouveau en partie inondée.
La grosse frayeur passée, il faut reprendre son souffle après deux ouragans en un mois. Esquisser un premier bilan du «monstre» redouté, Rita, qui a déjoué les pires scénarios. Et surtout mettre en branle les opérations de sauvetage pour le millier de personnes coincées par les flots. Le cyclone a frappé une zone peu peuplée, située entre le Texas et la Louisiane, en épargnant d'autres, évacuées dans une confusion parfois totale comme à Houston.
Même moins intense que Katrina, même moins coûteuse en vies humaines (27 pour l'instant, contre plus de 1 000), Rita laissera des plaies longues à panser : 2 millions de personnes n'ont plus d'électricité, l'eau courante va manquer durant des semaines. «Les vagues n'ont pas atteint les 10 mètres comme sur la côte du Mississippi, raconte le capitaine Charles Hudson. Parfois 5 mètres, mais c'est suffisant pour transformer le sud-ouest de la Louisiane, canne à sucre, rizières, en golfe du Mexique.» Le lieutenant-général Russell Honore, envoyé à La Nouvelle-Orléans après le chaos des évacuations, la joue martiale : «Eh, mec, on est là pour nettoyer la ville de l'eau. L'eau, voilà l'ennemi.»
Sauvetage. La tempête tropicale qui, samedi soir encore, essorait la ville a laissé place à un cie