Tel-Aviv envoyé spécial
Sur le fil, avec tout juste 104 voix d'avance (sur 3050 électeurs), Ariel Sharon a arraché la victoire, hier, au comité central du Likoud. Un scrutin capital pour l'avenir du grand parti de la droite israélienne. Et une sacrée bouffée d'air pour le Premier ministre, durement critiqué par les radicaux de son mouvement pour leur avoir imposé le démantèlement des colonies de Gaza. Emmenée par son principal rival, Benyamin Netanyahou, une alliance mêlant idéologues, colons et religieux a tenté un coup de force, exigeant d'avancer la date des primaires qui doivent désigner la tête de liste lors des prochaines législatives. Une stratégie jugée trop aventureuse par la majorité des cadres du Likoud, et surtout par ses élus, peu enthousiastes à l'idée de remettre leurs sièges en jeu prématurément. Les primaires auront donc lieu en 2006, comme prévu. La participation aura été massive, atteignant les 94 %. Un record. Et le suspense aura été total.
Risquant l'extinction de voix, les partisans de Sharon et ceux de Netanyahou se sont affrontés, jusqu'à la nuit, en un bruyant duel de slogans devant la salle où votaient les dirigeants du Likoud. Personne ne se risquant au moindre pronostic, même pas un habitué des arcanes du Likoud comme son directeur général adjoint, Rafi Bar-Hen. «Aujourd'hui, le parti fait face à un vote essentiel qui se résume en une phrase : to be or not to be», lâchait-il avant le vote. Son épouse, Yelena, membre du comité central et fidèle de Sh