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Libération

Côte-d'Ivoire : le «coup de force» de Gbagbo

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Le président ivoirien a annoncé qu'il n'y aurait pas de présidentielle le 30 octobre.
publié le 29 septembre 2005 à 3h52

Laurent Gbagbo ne négociera plus rien et il ne quittera pas le pouvoir le 30 octobre. Le président ivoirien l'a annoncé mardi soir à la télévision nationale : il n'y aura pas de présidentielle à cette date «puisque les rebelles n'auront pas désarmé». «J'ai été élu et j'exerce un pouvoir légitime et légal. J'ai acquis ce pouvoir par des élections et je ne le rendrai qu'à une personne élue, conformément aux dispositions constitutionnelles», a martelé le chef de l'Etat. Il ne veut pas non plus entendre parler d'une énième médiation, alors que les chefs d'Etat d'Afrique de l'Ouest se réunissent vendredi au Nigeria pour discuter de l'interminable crise ivoirienne.

L'opposition politique ainsi que les groupes armés, qui exigent le départ du Président et une transition menée par une personnalité neutre, crie au «coup de force». «Gbagbo n'a plus aucune légitimité à son poste après le 30 octobre, il est disqualifié pour conduire une transition», s'indigne un responsable du parti d'Alassane Ouattara, l'un des principaux rivaux de Gbagbo. En août, Ouattara, désormais allié à l'ancien président Konan Bédié et aux rebelles des Forces nouvelles, a pourtant obtenu, après des années de bagarre, le droit d'être candidat à la présidentielle si toutefois elle a lieu. Mais les opposants considèrent que le pouvoir a la haute main sur les listes électorales et que le scrutin sera biaisé.

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