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Libération

La chancellerie allemande toujours dans l'impasse

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A l'issue de leur deuxième réunion, SPD et CDU n'ont pas réussi à débloquer la crise pour désigner un chef de gouvernement.
publié le 29 septembre 2005 à 3h52

Berlin de notre correspondante

Pour la première fois depuis dix jours, le chancelier Gerhard Schröder (SPD) et sa rivale Angela Merkel (CDU) se sont fait mille politesses hier. Très attendue, cette deuxième rencontre «exploratoire» en vue de former un gouvernement n'a toutefois pas débouché sur des propositions concrètes. Ainsi, les deux partis ne se sont toujours pas accordés sur le nom du futur chef du gouvernement. «Moi ou moi», titrait cette semaine l'hebdomadaire Der Spiegel.

Divergences. Depuis le 18 septembre, les deux partis, qui n'ont pas obtenu la majorité absolue au Bundestag, estiment qu'ils sont en droit d'installer leur candidat à la chancellerie. Angela Merkel a redit hier que les négociations ne pouvaient avancer tant que «cette question reste entre nous». Elle a toutefois noté que la réunion avait été «constructive et sérieuse», même si des sujets de divergences majeurs, comme la Turquie et l'Union européenne, n'avaient pas été évoqués. Gerhard Schröder a déclaré, sans sourciller, qu'«il était politiquement erroné de poser des ultimatums politiques personnels». Il veut «un gouvernement stable pour quatre ans».

Après dix jours de «guerre des nerfs», Gerhard Schröder n'a pas évoqué hier son souhait de rester à la chancellerie. Ce que les commentateurs ont interprété comme un signe que les fronts commencent à bouger. Le matin même, le quotidien Süddeutschezeitung titrait sur «les discussions autour d'un retrait de Schröder». Ces derniers jours, plusieurs personnal