La communauté chiite a de nouveau été la cible principale, hier soir, de trois attentats à la voiture piégée. Entre 60 et 85 personnes ont été tuées, et 110 autres blessées dans ces attaques de civils qui ont frappé Balad, selon la police de cette ville chiite située à 90 kilomètres au nord de Bagdad.
Deux voitures piégées ont explosé à dix minutes d'intervalle dans une artère très commerçante. La troisième attaque s'est produite dix minutes plus tard dans un quartier voisin. Selon la police locale, le premier véhicule était une voiture, le deuxième un camion pick-up et le troisième un petit camion-citerne. Un couvre-feu a été instauré dans la ville «où régnait un chaos indescriptible», selon un témoin.
Cinquante blessés ont été transportés dans une base de l'armée américaine de la région. Le nombre important des victimes a nécessité leur transfert vers des hôpitaux de Bagdad et la mobilisation d'une quarantaine d'ambulances. La communauté religieuse chiite, majoritaire en Irak, est clairement la cible de cette attaque, sans doute attribuable à l'organisation d'Al-Qaeda en Irak, dirigée par Abou Moussab al-Zarqaoui. Ce dernier a décrété, le 14 septembre, une guerre totale à la communauté chiite. Il a mis ses menaces à exécution le même jour dans Bagdad, dans une série d'attentats coordonnés (lire ci-dessous).
Par ailleurs, 5 soldats américains ont été tués mercredi dans l'explosion d'un engin piégé à Ramadi, un bastion d'insurgés situé à l'ouest de Bagdad. L'armée américaine a