Berlin de notre correspondante
A défaut de connaître le nom de leur futur chancelier, les Allemands ont enfin pu clore hier le processus électoral qui n'avait pas pu être mené à son terme le 18 septembre. Hier, quelque 219 000 électeurs de la circonscription de Dresde I (est) étaient appelés à élire leurs députés, avec quinze jours de retard sur le reste du pays en raison du décès de la candidate néo-nazie en pleine campagne électorale. Le résultat de Dresde ne pouvait mathématiquement pas renverser le rapport de force entre le SPD et la CDU/CSU. Cependant, il pouvait apporter un avantage psychologique à l'un des deux candidats, Gerhard Schröder pour le SPD et Angela Merkel pour la CDU/CSU, qui se livrent depuis deux semaines un bras de fer pour le poste de chancelier.
Chantage.C¹est finalement le parti de droite qui obtient cet avantage. La CDU/CSU est arrivée en tête à Dresde 1, selon un responsable électoral, portant ainsi à 226 le nombre de ses parlementaires à la Bundestag. Le 18 septembre, la CDU a obtenu, avec 35,2 % des suffrages, une avance de trois sièges contre le SPD (34,3% et 222sièges).
Il n'était pourtant pas certain ce week-end que le SPD accepte de lâcher prise, car le parti de Gerhard Schröder sait qu'il a un instrument de chantage incontournable. Les chrétiens-démocrates ne peuvent rien faire sans le SPD, ils n'ont pas d'autres alliés possibles. Les Verts ont refusé toute alliance de rechange. Avec le FDP (libéral), la CDU/CSU n'a pas la majorité absolue. Le