Londres de notre correspondante
Ils n'ont qu'une obsession : trouver l'homme providentiel. Les conservateurs britanniques sont réunis depuis dimanche à Blackpool, en espérant qu'un leader se dégagera enfin de leurs joutes, qui leur permettrait de venger l'affront subi depuis 1997 : trois défaites électorales successives infligées par le New Labour de Tony Blair. En mai, le patron des tories, Michael Howard, annonçait, juste au lendemain du scrutin, sa démission. Depuis, cinq candidats à la succession se sont déclarés, qui tous tentent à Blackpool de convaincre de leurs talents. Les conservateurs n'ont guère le droit à l'erreur : John Major a été évincé en 1997, suivi par William Hague en 2001, Iain Duncan Smith, et enfin Howard, qui ne fait plus qu'assurer l'intérim.
Il n'est pas sûr que Blackpool permette de dégager la solution alors que le choix doit être effectué début décembre. Car, outre un problème de charisme, et pour ne tenir compte que des trois prétendants les plus sérieux, les tories ont un problème de cohérence. Le rond Kenneth Clarke, ancien chancelier de l'Echiquier, pas vraiment jeune (65 ans), est plutôt européen, hostile à l'occupation en Irak. David Davies, 56 ans, de souche populaire, offre une alternative musclée, eurosceptique et favorable à l'engagement irakien. David Cameron joue les jeunes premiers façon Blair à ses débuts, vante sa jeunesse (38 ans), et une volonté de déréguler à tout va. Hier, il a préconisé un radical «changement d'identité». Mais le