Berlin de notre correspondante
La raison a fini par l'emporter. Dix-sept jours après les législatives allemandes, la CDU (droite) et le SPD (gauche) ont fini hier par mettre la «grande coalition» sur les rails. Aucun des deux grands partis n'avait obtenu, le 18 septembre, une majorité lui permettant de former le gouvernement.
Conclave. Cette coalition butait jusqu'à présent sur ce que les Allemands appellent la «K-Frage», c'est-à-dire la «question du Kanzler» (chancelier). A l'issue de leur troisième «réunion exploratoire», les deux partis ont annoncé hier qu'ils allaient se mettre en conclave pour résoudre ce conflit. Ce sommet à quatre, auquel doivent participer le chancelier Gerhard Schröder, le président du SPD, Franz Müntefering, la candidate chrétienne-démocrate Angela Merkel et le président de la CSU, Edmund Stoiber, devrait avoir lieu ce soir. D'après les commentateurs, il paraissait quasi certain qu'Angela Merkel deviendrait chancelière, même s'il n'est pas exclu que Gerhard Schröder lui réserve encore l'une des surprises dont il a le secret.
Le scénario selon lequel Schröder deviendrait ministre des Affaires étrangères fait l'objet de nombreuses discussions. Pour les uns, ce poste assurerait à Gerhard Schröder la possibilité de codiriger de facto le pays. Pour les autres, Schröder ne s'abaissera jamais à se retrouver sous les ordres d'Angela Merkel. Tout ce qu'il souhaite, c'est que le SPD obtienne les plus gros portefeuilles dans le cabinet. Pour le prix de son retra