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Libération

La diplomatie française pousse ses pions à l'Est

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Chirac reçoit le président lituanien, Villepin son homologue roumain, et Douste visite les Tchèques et les Slovaques.
publié le 7 octobre 2005 à 3h59

A Paris, le président Jacques Chirac reçoit son homologue lituanien, Valdas Adamkus, tandis que le chef de gouvernement, Dominique de Villepin, s'entretient avec le Premier ministre roumain, Calin Tariceanu. Simultanément, le ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, et la ministre déléguée aux Affaires européennes, Catherine Colonna, effectuent une visite en République tchèque et en Slovaquie. Le ballet de cette fin de semaine illustre bien le regain d'intérêt de Paris pour l'Est qui, jusqu'ici, figurait assez loin dans les priorités de la diplomatie française.

Bras de fer. Deux ans et demi après la charge intempestive de Chirac lors d'un sommet européen informel sur l'Irak, le 18 février 2003 à Bruxelles, tout est officiellement oublié. Vous avez perdu «une bonne occasion de vous taire», avait lancé le Président à l'adresse des pays candidats à l'UE ­ dix ont adhéré depuis ­, coupables d'avoir signé des lettres de soutien aux Etats-Unis en plein bras de fer diplomatique à l'ONU. Les pays ainsi tancés en avaient longtemps gardé rancune au chef de l'Etat, accusé d'avoir agi «à la Brejnev», d'autant que beaucoup s'étaient ensuite engagés sur le terrain au côté de Washington. Ajouté aux difficultés américaines en Irak, le temps a depuis fait son travail et l'atmosphère entre Paris et les «nouveaux» s'est réchauffée.

La France estime en outre aujourd'hui avoir une carte à jouer dans cette partie de l'Europe. Affaiblie après le rejet du traité constitutionnel lors d