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Libération

George Bush et son harem de protection

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publié le 8 octobre 2005 à 4h01

Washington de notre correspondant

Quiconque travaille dans une entreprise ou dans une administration connaît le phénomène des «couples de travail». Un homme, une femme, travaillent en parfaite harmonie, sans aucune tension sexuelle. Aux Etats-Unis, les sociologues parlent de work husbands et work wives. George W. Bush, lui, a amélioré le concept, avec le work harem.

Les Américains ont découvert la semaine dernière l'existence de Harriet Miers, une célibataire de 60 ans que George W. Bush entend nommer à la Cour suprême. Miers était son avocate, avant de le suivre à Washington. A peine a-t-elle été nommée que des sources, à la Maison Blanche, l'ont aussitôt présentée comme sa work wife. Mais les mêmes collaient déjà la même étiquette à Condoleezza Rice, une autre célibataire, ancienne conseillère à la sécurité nationale du Président, aujourd'hui secrétaire d'Etat. Auparavant, c'était la conseillère en communication et ombre du Président, Karen Hughes, qui était considérée comme son «épouse de travail».

Récompenses. Toutes ces femmes, auxquelles il faut ajouter la légitime, Laura, ont en commun d'être très directes, très loyales et très travailleuses. Elles adulent Bush et le protègent. En retour, il les admire et les récompense. Condoleezza Rice a été nommée secrétaire d'Etat, Karen Hughes, secrétaire d'Etat adjointe chargée de la diplomatie publique. Quant à la nomination de Harriet Miers, elle a plus surpris encore, celle-ci n'étant pas juge, et n'ayant aucune expérience const