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Libération

L'Union africaine plaide pour le maintien de Gbagbo

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Les parties ivoiriennes ont douze mois pour appliquer les accords de paix.
publié le 8 octobre 2005 à 4h01

Le 30 octobre prochain, Laurent Gbagbo ne sera plus président, mais il restera chef de l'Etat. C'est le résultat paradoxal, pour ne pas dire absurde, auquel est parvenu, jeudi, à Addis-Abeba (Ethiopie), le conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA). Un résultat qui a pour principal avantage d'éviter le saut dans l'inconnu politique, accompagné par une possible reprise des violences. A moins que l'opposition ne décide de tenter l'épreuve de force dans la rue pour chasser le président ivoirien.

Mise à l'écart. A la fin du mois, le mandat de Gbagbo devait être remis en jeu, mais l'élection présidentielle a été repoussée sine die, le pays étant toujours coupé en deux. Dès lors, les rebelles, qui tiennent la moitié nord du pays depuis septembre 2002, et l'opposition réclamaient la mise à l'écart de Gbagbo. De son côté, le président sortant soutenait que la Constitution prévoit son maintien au pouvoir jusqu'à la désignation de son successeur. L'UA a donc tranché en sa faveur. Tout en évoquant «la fin de [son] mandat», l'organisation panafricaine a octroyé à Gbagbo douze mois «au maximum» pour achever l'application des accords de Marcoussis (signés en janvier 2003). A Abidjan, ses partisans se sont félicités de cet arrangement qui doit encore être avalisé par le Conseil de sécurité de l'ONU, le 13 octobre.

A l'inverse, les adversaires de Gbagbo ne veulent retenir que la deuxième partie du compromis échafaudé par l'UA : le chef de l'Etat ivoirien devra confier des pouvoi