Les vingt secouristes de la Sécurité civile française, dépêchés samedi au Pakistan, étaient à pied d'oeuvre hier après-midi à Balakot, une ville de 30 000 habitants à 80 km au nord d'Islamabad, en grande partie détruit par le tremblement de terre. Acheminés par hélicoptère, les militaires ont commencé à explorer les ruines à la recherche de zones de survie où pourraient se trouver des rescapés. Ils disposent de deux chiens de recherche, de matériel d'écoute et d'engins de levage et de perçage. Hier à 17 heures, ils avaient extrait un enfant vivant des décombres d'une école où ils avaient également repéré trois autres écoliers.
L'existence de zones de survie dépend en grande partie de la façon dont les édifices ont été détruits : «Si les habitations sont tombées à la manière d'un millefeuille, les murs s'écroulant et les étages s'aplatissant les uns sur les autres, il y a peu de chance de survie. En revanche, si les habitations chutent de façon oblique, on a des chances d'avoir des poches de survie», estime le lieutenant-colonel Eric Soupra, porte-parole de la Sécurité civile, joint par téléphone à Islamabad. Il fait partie des cinq officiers basés à l'ambassade de France pour évaluer les besoins avec les autorités pakistanaises.
La France a dépêché, hier matin, un Airbus acheminant 70 médecins du Samu et un hôpital de campagne, a indiqué Philippe Douste-Blazy, le ministre des Affaires étrangères. Un deuxième appareil devait partir dans la soirée avec 40 tonnes de fret humanita