Jérusalem de notre correspondant
Une fois encore, il semblait urgent d'attendre. Le sommet entre Ariel Sharon et Mahmoud Abbas a donc été reporté à une date ultérieure. D'un commun accord, les émissaires du Premier ministre israélien et du président de l'Autorité palestinienne se sont octroyé un délai de grâce, probablement jusqu'à la fin du mois d'octobre.
«nous ne voulions pas d'une réunion sans résultats mais d'une rencontre qui permette de relancer le processus de paix», expliquent-ils de conserve. Or, les très nombreuses navettes de ces dernières semaines n'ont pas permis d'aplanir les divergences, en temps et en heure, pour que les deux dirigeants puissent conclure aujourd'hui à Jérusalem.
Réticents. Côté palestinien, on insiste sur la nécessité d'obtenir la libération des prisonniers politiques condamnés à de longues peines, conformément aux engagements pris lors du sommet de Charm el-Cheikh, en février dernier. Parmi ces captifs, certains ont du sang sur les mains, ce qui rend les dirigeants israéliens réticents à faire preuve de clémence. En revanche, l'Autorité palestinienne ne peut pas paraître transiger sur la question des détenus, sujet éminemment sensible dans son opinion publique.
Les accords signés en Egypte prévoyaient également que le contrôle des grandes villes de Cisjordanie reviendrait aux forces de sécurité palestiniennes. L'armée israélienne leur a bien transféré la responsabilité du maintien de l'ordre à Jéricho et Tulkarem, mais la situation de Ramallah,