Balakot envoyée spéciale
Les sacs de nourriture, les couvertures et les bouteilles d'eau pleuvent de l'hélicoptère qui survole les collines. Les paquets de biscuits s'écrasent au sol, un sac de farine explose en touchant terre, mais le reste est très vite accaparé par une dizaine d'hommes, arrivés en courant, qui se battent pour récupérer les vivres. Après le survol de la ville martyre de Balakot, détruite par le séisme, le décor à couper le souffle des collines au nord est balafré de ruines. Sur leurs flancs verdoyants, il n'y a que maisons écrasées et reliquats sinistres de villages effondrés. La route est complètement démolie par les glissements de terrain. La nuit est presque tombée, et dans les restes de leurs maisons, ou dans des tentes montées à proximité, les survivants se préparent à une nuit glacée dans leurs villages perdus. Ils se réchauffent comme ils peuvent autour de feux de bois.
Nouveau campement de fortune. Hommes et femmes font des grands signes et agitent des foulards blancs en entendant le vrombissement de l'hélicoptère. Mais celui-ci descend très bas, et le souffle des pales fait s'envoler les toits de tôle avec lesquels une famille s'était construit un abri. Les paysans accourent, les paquets pleuvent du ciel. Trois jeunes «volontaires», venus d'Islamabad, jettent les derniers colis en vitesse.
Mission de secours. L'hélicoptère MI 17 de l'armée pakistanaise repart vers sa base de Mansehra, sans prendre de blessés une fois son chargement vidé, il est trop