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Libération

Bref élan de solidarité entre Inde et Pakistan

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Islamabad a refusé l'offre d'opérations de secours conjointes dans cette zone de conflit.
publié le 15 octobre 2005 à 4h06

New Delhi de notre correspondant

En frappant la frontière indo-pakistanaise, le séisme de samedi, dont le dernier bilan s'établit à 25 000 morts, 63 000 blessés et 2,5 millions de sans-abri, a contraint les frères ennemis d'Asie du Sud à se serrer les coudes. New Delhi fut même l'une des premières capitales à proposer de l'aide à son voisin, beaucoup plus touché. Mercredi, un avion de l'armée indienne s'est posé au Pakistan pour la première fois depuis 1971, avec 26 tonnes de matériel pour les secours. Vendredi, un train transportant 82 tonnes d'aide a franchi la frontière en direction d'Islamabad.

Manque. Salué par la communauté internationale, cet élan de solidarité a toutefois rapidement trouvé ses limites politiques. Le président Pervez Musharraf a en effet souligné que l'aide indienne n'avait été acceptée que «sous certaines formes». Bien que les hélicoptères manquent cruellement pour atteindre les zones montagneuses dévastées du Cachemire pakistanais, Islamabad a refusé l'offre d'opérations de secours conjointes. Présentes en masse dans la région, les forces indiennes auraient pourtant été d'un soutien bienvenu, d'autant qu'avec les glissements de terrains certains villages meurtris côté pakistanais sont plus facilement accessibles depuis la partie indienne du Cachemire.

Mais, pour le Pakistan, faire appel à son ennemi de toujours relève de l'impossibilité politique. D'autant qu'il s'agit du Cachemire, au coeur du contentieux entre les deux puissances nucléaires depuis pl