L'arrestation de sept extrémistes musulmans, vendredi, à La Haye, pose de nouvelles questions sur le fonctionnement de la justice aux Pays-Bas. Deux des prévenus sont en effet déjà connus des services de police pour avoir été arrêtés en 2003 et inculpés de préparation d'attentats contre l'aéroport de Schiphol, le ministère de la Défense et le Parlement. En 2004, ils ont été relâchés faute de preuve. Et c'est en homme libre que l'un d'entre eux, Samir Azzouz, 19 ans, a assisté en juillet au début du procès de onze de ses amis, suspectés comme lui d'appartenir à la cellule terroriste surnommée Hofstad. Mohammed Bouyeri, qui a assassiné le cinéaste Theo van Gogh le 2 novembre 2004, est considéré comme l'une des têtes pensantes du groupuscule.
Dix mois et une vingtaine d'arrestations plus tard, le réseau s'avère toujours actif. Les libérations, elles, se poursuivent. Martine Van O., ex-femme flic de 26 ans convertie à l'islam, a été arrêtée le 22 juin près de la gare centrale d'Amsterdam, à bord d'une voiture, en compagnie d'un couple de Néerlando-marocains en possession d'armes automatiques. Elle a été libérée le 3 août pour des «raisons personnelles» sur lesquelles la justice n'a pas voulu donner de détail. Elle reste néanmoins suspectée d'avoir voulu assassiner Ayaan Hirsi Ali, députée conservatrice d'origine somalienne, proche de Theo van Gogh et connue pour ses prises de position contre l'islam.
Afin de mieux contourner les écueils juridiques de la lutte antiterroriste, Job C