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Libération

Un tramway entre Chirac et Abbas

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Les Palestiniens s'opposent à ce projet français à Jérusalem.
publié le 18 octobre 2005 à 4h08

En visite hier à Paris, pour la première fois depuis son élection en janvier, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a plaidé devant Jacques Chirac afin que la France «continue à jouer un rôle positif et efficace au sein de l'Union européenne en soutien à la cause palestinienne et au processus de paix en vue de parvenir à un véritable règlement».

Néanmoins, un léger nuage planait sur cette entrevue. Selon le ministre des Affaires étrangères, Nasser Al-Qidwa, les responsables palestiniens entendaient évoquer leur «préoccupation» devant «la participation de deux sociétés françaises à un projet de tramway à Jérusalem». L'objet du litige porte sur la liaison avec deux faubourgs du nord de la ville, Pisgat Zéev et la Colline française, construits de l'autre côté de la ligne de démarcation de 1967. Si les Palestiniens les considèrent comme des colonies, pour les Israéliens, ils appartiennent aux limites municipales de la ville annexée en 1968.

Or deux sociétés françaises, Alstom et Connex, participent au consortium réuni pour cette ligne de tramway qui éventre la ville. La première fournira les rames, la seconde participera à l'exploitation de la ligne, qui doit entrer en service en 2008, l'infrastructure étant construite par des sociétés israéliennes.

Selon Nasser al-Qidwa, cette participation «pose un sérieux problème car ce projet contrevient à la loi internationale. Le gouvernement français a des engagements juridiques clairs dans ce domaine». En effet, Paris qu