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Libération

Rumsfeld à Pékin chez «l'ennemi inévitable»

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Le chef de la défense américaine veut ouvrir le dialogue.
publié le 19 octobre 2005 à 4h09

Pékin de notre correspondant

Il aura fallu plus de cinq ans à Donald Rumsfeld pour effectuer une visite officielle en Chine. Le chef de la défense américaine, auréolé d'une solide réputation de partisan d'une nouvelle guerre froide avec la Chine communiste, est arrivé lundi à Pékin, pour tenter un improbable dialogue. D'entrée de jeu, les Chinois l'ont tenu à distance : sa demande de pouvoir visiter le «Pentagone» de Pékin a été rejetée. Il devra se contenter d'une installation de missiles stratégiques près de la capitale, jamais ouverte aux Américains. Outre ses entretiens, il s'est aussi vu proposer une plate-forme pour exprimer son point de vue, avec des discours à l'école centrale du PC, et devant l'académie militaire.

Contacts. A un mois d'une visite en Chine de Bush, ce premier voyage de Rumsfeld est jugé important de part et d'autre pour définir la relation sino-américaine qui oscille en permanence entre coopération et confrontation. Le secrétaire à la Défense espère en retirer des contacts plus étroits entre chefs militaires des deux pays, qui se connaissent mal et ont une méfiance réciproque.

Rumsfeld aura toutefois du mal à surmonter la profonde réticence qu'il inspire à Pékin, surtout après son discours de Singapour, en juin. S'exprimant lors d'une réunion sur la défense en Asie, il avait critiqué l'accroissement des dépenses militaires chinoises «alors qu'aucun pays ne menace la Chine», tout comme l'absence de libertés. Et il avait fait savoir qu'il veillerait à dur