Alors que le Quai d'Orsay a confirmé la mort du journaliste français Fred Nérac, disparu dans le sud de l'Irak deux jours après le début de l'intervention américaine dans ce pays, les journalistes continuent deux ans et demi plus tard de payer un lourd tribut à la guerre en Irak. Le conflit a fait mercredi soir une nouvelle victime dans les rangs de la presse. Il s'agit du numéro 2 du Syndicat des journalistes irakiens, Mohammad Haroun, qui a été abattu par des inconnus dans un quartier est de Bagdad. Le président de ce syndicat, Chehab al-Tamimi, a refusé d'accuser une partie quelconque du meurtre de son adjoint, et s'est contenté d'indiquer qu'une enquête policière était en cours. Selon l'organisation de défense de la presse Reporters sans frontières, soixante-douze professionnels des médias, en majorité des Irakiens, ont été tués en Irak depuis le début de la guerre, le 20 mars 2003.
Deux ans et demi après la disparition de Fred Nérac, le chef de la diplomatie, Philippe Douste-Blazy, a enfin pu présenter à la femme et aux enfants du journaliste les conclusions d'un travail mené pendant huit mois par une équipe d'experts des ministères des Affaires étrangères et de la Défense aboutissant au fait qu'il «serait décédé au cours d'un échange de tirs survenus entre des Irakiens et des soldats américains».
Feux croisés.
Fred Nérac couvrait pour la chaîne britannique ITN l'avancée des troupes anglo-américaines dans la région de Bassora. Ce 22 mars 2003, il se trouvait avec un interp