Madrid de notre correspondant
Haro sur les prostituées et leurs clients. Sus aux vendeurs de CD pirates, mendiants, acrobates et autres tagueurs. Interdiction de boire de l'alcool, de cracher, de déféquer, d'uriner ou de vomir sur la voie publique. Quitte à mettre tout et tout le monde dans le même sac (et, au passage, de placer les célèbres Ramblas sous contrôle policier), la mairie de Barcelone veut «nettoyer» ses rues via des «sanctions dures». Mardi, la municipalité gouvernée par une coalition de gauche a annoncé un arrêté prévoyant des amendes allant de 30 à 3 000 euros, et dont l'objectif est de «garantir la convivialité dans la ville de Barcelone».
Conduites inciviques. La capitale catalane ne disposant pas de policiers à tous les coins de rue, des sanctions s'abattront sur les «fauteurs de troubles» dès lors qu'«on observera des problèmes de cohabitation et d'occupation massive de l'espace public», a précisé le maire, Joan Clos. L'arrêté prévoit en outre un «processus administratif express» pour les étrangers surpris en flagrant délit de «conduites inciviques», telles que vomir, cracher, uriner... Cette mesure s'adresse en particulier aux touristes qui, s'ils sont verbalisés, devront honorer des amendes de 300 à 1 500 euros, ou payer sur-le-champ un montant moins élevé encore à définir. En cas de refus, l'affaire est censée se poursuivre devant les tribunaux.
Cette promesse de «grande lessive» des rues barcelonaises ne doit surprendre qu'à moitié. Depuis les Jeux