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Libération

Assassinat de Rafic Hariri: le rapport qui accuse Damas

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publié le 22 octobre 2005 à 4h12

New York de notre correspondant

Voilà la réponse que l'ONU attendait sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri. La Syrie est bel et bien impliquée. Cette conclusion figure en toutes lettres dans le rapport du juge allemand Detlev Mehlis, remis jeudi au secrétaire général, Kofi Annan, et diffusé tard dans la soirée. «Il y a des preuves convergentes montrant à la fois l'implication libanaise et syrienne dans cet acte terroriste», écrit le responsable de la commission d'enquête créée le 7 avril par les Nations unies. «De nombreux indices désignent directement des responsables syriens de la sécurité comme étant impliqués dans l'assassinat», poursuit le rapport.

Cafouillage. Encore faut-il savoir de quel rapport on parle. Deux versions différentes ont été diffusées hier par l'ONU, donnant une impression de cafouillage : une version imprimée ne désignant pas de responsables et une version électronique envoyée aux journalistes citant des suspects syriens. «La version finale et unique aurait dû être celle qui a été soumise au secrétaire général et aux missions des pays du Conseil de sécurité et celle qui vous a été transmise en version papier», a expliqué Mehlis, visiblement embarrassé, lors d'une conférence de presse. Et c'était sans compter une version provisoire du rapport, diffusée par la délégation britannique à l'ONU, citant un témoin syrien formulant des accusations plus précises à l'encontre de proches du chef de l'Etat syrien, Bachar el-Assad.

Appel.