Lagos de notre correspondante
Après le crash d'un avion de ligne, le Nigeria a d'abord cru au miracle. Les autorités de l'Etat d'Oyo ont annoncé hier matin que plus de la moitié des 117 personnes embarquées sur le Boeing 737 de la compagnie Bellview Airlines étaient vivantes. «Dieu a été miséricordieux», s'est même exclamée la porte-parole de la présidence nigériane. Mais quelques heures plus tard, l'information a été brutalement démentie par la Croix-Rouge nigériane, puis par un porte-parole de l'Agence fédérale pour la gestion des urgences : il n'y a aucun survivant. La télévision privée AIT avait entretemps diffusé des images de débris qui laissaient peu de doutes sur la violence de l'impact.
L'avion a décollé de Lagos samedi soir vers 20 heures (heure locale) en direction d'Abuja, la capitale politique du pays, située à environ 700 km au nord-est. Quelques minutes plus tard, au moment où il effectuait un virage au-dessus de l'Atlantique, il a disparu des écrans de contrôle. La piste d'un crash en mer écartée, les recherches se sont concentrées sur une vaste zone au nord de la mégapole nigériane. Hier en fin de journée, plus de dix-huit heures après l'accident, la localisation de l'épave a été confirmée par le ministre de l'Information. L'appareil s'est écrasé près d'Ifo, dans l'Etat d'Ogun, à moins de 50 km de Lagos.
Jour sombre. L'appareil transportait de nombreuses personnalités, dont le général Cheik Oumar Diarra, secrétaire exécutif de la Communauté économique des Etats